Friday, July 28, 2006

Après le beau temps, la pluie

En suivant les derniers rebondissements survenus au Moyen Orient, on est tenté de se dire que ce n'est pas sur la voie d'un reglement. Dimension religieuse, une composante de taille, mise à part, ce conflit porte sur l'essence meme des relations internationales : la défense et la promotion de ses intérêts les plus terre-à-terre. Israel a décidé de devancer ce qu'elle estime aussi profitable qu'inéluctable et le Hezbollah de s'engouffrer dans la brêche ouverte par la disparition de Saddam Hussein d'une part et par l'adoption de positions de compromis par les principaux pays sunnites d'autre part. Le Hezbollah, et donc l'Iran, sont en selle pour mériter le titre de champion de la lutte, celui de seul et unique représentant de l'islam révolutionnaire capable de défier le sionisme. Lors de la prise d'otages de Téhéran au cours de la révolution islamique, l'Iran avait suscité un enthousiasme à travers le monde musulman. Shiite naturellement, mais aussi sunnite. Les divergences entre ces deux courants de l'Islam sont tres marquées et un antagonisme profond les a opposés par le passé. Le ralliement à une cause commune aurait pu constituer uen occasion de s'unifier autour d'elle en transcendant les divisions. Cet épisode a néanmoins été interprété comme une menace par les Sunnites, et en premier lieu l'Arabie Saoudite, qui ont investi dans la diffusion et la préservation de la Sunna dans le monde. Le gardien des deux villes saintes de l'Islam a fait du wahhabisme un remaprt contre l'admiration suscitée par la jeune république islamique et ses promesses de pureté de la foi et de démocratie.
L'élection de Mahmoud Ahmadinejad a été décrite comme une deuxième révolution islamique. Le sunnisme réagit tout aussi défensivement qu'alors. Il n'y a pas dans le monde arabo-musulman aujourd'hui de front commun contre Israel. Ce n'est pas une guerre israélo-arabe, israélo-palestinienne ou israelo-musulmane, c'est une guerre qui oppose Israel aux chiites. Des chiites qui ne s'étaient pas distingués lors des conflits de 67 et de 73. Des guerres perdues pour les deux parties qui ont néanmoins conduit à une paix froide permettant de stabiliser la région. Faut-il en passer par là pour parvenir à la fin des combats? Fallait-il en passer par Verdun et Oradour sur Glane pour un jour tracer l'axe franco-allemand?

Saturday, April 01, 2006

Homélie pour un régime

De mémoire de juriste, la promulgation immédiate d'une loi destinée à ne pas être appliquée tant qu'elle ne sera pas modifiée n'avait jamais été expérimentée. Ne sachant pas comment se sortir d'un imbroglio politico-juridique dans lequel il s'est lui-même compromis en nommant une gargouille désormais à corps et à cris à la tête du gouvernement, le chef de l'Etat démontre une fois de plus que la plus grande erreur de casting, c'est lui.

Son allocution était attendue mais était-elle espérée? La décision du Conseil constitutionnel l'avait rendue obligatoire, décisive. De cette allocution aurait pu naitre un nouveau souffle, un dernier peut-être, pour cette présidence qui n'en finit plus de finir. Un chef de l'Etat garant et responsable de l'unité nationale permettant à ses partisans et à ses détracteurs de se retrouver autour d'une table pour discuter de ce projet qui pose les bonnes questions mais offre de mauvaises réponses à l'emploi et à celui des jeunes en particulier. La deuxieme lecture ou la suspension du projet auraient permis à tout le monde de garder la face sans pour autant aboutir à une aberration juridique comme celle offerte hier soir par Jacques Chirac. Ces deux solutions auraient offert un sursis donnant à son premier ministre le temps de convaincre les partenaires sociaux et l'opinion.

Mais le systeme Chirac ne permet pas tant de clarté. Avide de démontrer son courage politique, il souhaitait éviter la déroute et mettre fin au désordre. Il risque de récolter, selon la célèbre formule de Churchill, le déshonneur de la reculade et la guerre du maintien. Dernièrement, les commentaires allaient bon train quant à l'influence du Premier ministre sur le président. Manipulation, emprise, ou rapport filial, les raisons de ce désastre institutionnel tiennent en la personnalité autocentrée de Dominique de Villepin qui procedait en 1997 à une dissolution anticipée que les Anglais eux-mêmes n'auraient pas osée. On assiste en ce moment à un recentrage du pouvoir autour du chef du gouvernement et donc de la majorité parlementaire, ce que le Général de Gaulle abhorrait au plus haut point. Nous voilà revenus au règne des majorités émanant du Palais Bourbon alors que le souhait de l'homme du 18 juin était de mettre un frein aux considérations partisanes de bas-étage. Nous assistons à un effet de manche dont la ficelle crève les yeux.

Ce matin, je me suis donc réveillé en République bananière. Peut-être le score mirobolant de 2002 aura eu pour effet de lever toutes les inhibitions de l'exécutif ? Nous ne le saurons jamais vraiment. En tout état de cause, Dominique de Villepin ne peut dissoudre le peuple et Jacques Chirac ne pourra faire oublier ses atermoiements. Je n'ose ouvrir les journaux étrangers de peur d'etre assimilé à ce triste spectacle digne de Jarry.

Thursday, March 16, 2006

Tiens, je me suis pas raconté la dernière!

Tout bon journaliste qui se respecte doit avoir un blog. Réinventer l'information est la mission imposée à ces carnets de bord, journaux intimes, déversoirs et autres épîtres à soi-même. La liberté de parole que l'on s'accorde sur ces espaces vient compléter celle que le journaliste tente de gagner pied à pied devant les rédacteurs en chef sourcilleux et étroits d'esprit.
Ainsi, l'on s'attache, quotidiennement de préférence, à écrire le papier refusé en conférence de rédaction et faire la nique aux considérations étrangères à toute ethique journalistique. Car on entend bien ne pas se laisser faire et dévoiler au grand WEB ce que l'on tait depuis trop longtemps. Alors on écrit et on écrit et on réecrit en espérant que le lecteur tapera dans google le mot clé qui mènera à ce trésor de franchise et d'imagination.

Interesser est la première mission du blogger, célèbre ou anonyme, éponyme ou pseudonyme. En quelques lignes voire en quelques pages il faut donner au lecteur des raisons de revenir et à Google des raisons de vous retenir. Premiere question : ne peut-on pas imaginer que le blogger veuille seulement s'épancher comme l'on raconte à son journal intime les évènements de la journée? Pourquoi sur Internet? pourrons nous répondre tant la question ne laisse d'autre choix que de s'étonner de ne pas avoir tout simplement consigné tout cela dans un cahier rangé dans un tiroir fermé à double tour.
Le blogger veut donc être lu. Consciemment, toujours, mais il peut mentir ou se cacher derrière un pseudonyme pour que cela redevienne un journal intime caché dans un tiroir que l'on aura pas trop bien fermé. Et ce, dans le but de regarder le lecteur réagir sans etre vu. Un jeu drole et veule, cavalier et humble. mais la question principale demeure. Il faut plaire pour que le lecteur se fasse piéger. Et l'on retombe dans le dilemme du redacteur en chef : faut il publier cet article, ce billet? Alors on devient censeur et censuré en plus de n'être souvent que le seul lecteur.

Beaucoup pour un seul homme. Puisque vous ne dites rien, je me souhaite bonne chance.

Monday, March 13, 2006

Reprendre la main

Reprendre la main sur cet espace aujourd’hui est la première chose à faire. Quelques mois avant de me décider à écrire ces pensées. Attendre le bon moment, le bon sujet pour commencer ces pages ou simplement rien ? Je me suis toujours demandé comment choisir dans la multitude des évènements celui qui serait digne de faire l’objet d’une réflexion ouverte. A vrai dire, et sans me trahir pour autant, j’accorde beaucoup d’importance à ce que je vais dire en règle générale.

Tuesday, October 18, 2005

Un mois et toujours rien

Je reviens pour dire que je ne suis ni malade ni amoureux. Je suis là mais fainéant.

Raoul P

Friday, July 29, 2005

Prise de contact

Premier message, premier pour moi. Un blog sans prétention pour dire ce que j'ai à dire. Avec un peu de chance on me lira. La plupart des postings seront en francais, d'autres seront en anglais.
Moyen-Orient et droit à l'affiche de mes projections dans un avenir en passe de se rétracter.
Quelques digressions ne pourront etre évitées, une mise en contexte pour clarifier.



BIENVENUE.

RAOUL