Thursday, March 16, 2006

Tiens, je me suis pas raconté la dernière!

Tout bon journaliste qui se respecte doit avoir un blog. Réinventer l'information est la mission imposée à ces carnets de bord, journaux intimes, déversoirs et autres épîtres à soi-même. La liberté de parole que l'on s'accorde sur ces espaces vient compléter celle que le journaliste tente de gagner pied à pied devant les rédacteurs en chef sourcilleux et étroits d'esprit.
Ainsi, l'on s'attache, quotidiennement de préférence, à écrire le papier refusé en conférence de rédaction et faire la nique aux considérations étrangères à toute ethique journalistique. Car on entend bien ne pas se laisser faire et dévoiler au grand WEB ce que l'on tait depuis trop longtemps. Alors on écrit et on écrit et on réecrit en espérant que le lecteur tapera dans google le mot clé qui mènera à ce trésor de franchise et d'imagination.

Interesser est la première mission du blogger, célèbre ou anonyme, éponyme ou pseudonyme. En quelques lignes voire en quelques pages il faut donner au lecteur des raisons de revenir et à Google des raisons de vous retenir. Premiere question : ne peut-on pas imaginer que le blogger veuille seulement s'épancher comme l'on raconte à son journal intime les évènements de la journée? Pourquoi sur Internet? pourrons nous répondre tant la question ne laisse d'autre choix que de s'étonner de ne pas avoir tout simplement consigné tout cela dans un cahier rangé dans un tiroir fermé à double tour.
Le blogger veut donc être lu. Consciemment, toujours, mais il peut mentir ou se cacher derrière un pseudonyme pour que cela redevienne un journal intime caché dans un tiroir que l'on aura pas trop bien fermé. Et ce, dans le but de regarder le lecteur réagir sans etre vu. Un jeu drole et veule, cavalier et humble. mais la question principale demeure. Il faut plaire pour que le lecteur se fasse piéger. Et l'on retombe dans le dilemme du redacteur en chef : faut il publier cet article, ce billet? Alors on devient censeur et censuré en plus de n'être souvent que le seul lecteur.

Beaucoup pour un seul homme. Puisque vous ne dites rien, je me souhaite bonne chance.

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